Pour prolonger le post
"facteur 4" , je tiens à saluer l'exposé de Claire Boasson, Directrice de projet Développement Durable de la Caisse des Dépots, lors de la journée "Green is Beautiful".Voilà une entreprise ayant su aller au-delà des préceptes moraux et des déclarations de principes, c'est précisément dans cet objectif de Neutralité Carbone, que le programme "Horizon Climat" s'est fixé comme cible un équilibre environnemental mis en oeuvre selon un plan progressif décliné au sein de chaque région et dans une logique de responsabilisation individuelle.
Je partage cette idée, que c'est en allant sur le terrain des démarches pragmatiques conciliant des principes d'efficacité qu'il est possible de déclencher un phénomène d'entrainement.
D'autres interventions, lors de cette journée ont aussi portés sur :
l'appel de Greenpeace à la révolution écologique, mise en scène dans la campagne, "It's not too late, dont vous trouverez les déclinaisons ici.
Il s'agit notamment d'un travail sur le réveil des consciences, porté par le message d'un adolescent qui nous place face à nos responsabilités devant une probable situation rendue invivable dans très peu de temps si nous n'y faisons rien, si nous n'agissons pas dès aujourd'hui dans le bon sens.
- la présentation par Edouard Toulouse, chargé de programme réchauffement climatique, WWF- France, des écarts entre notre empreinte écologique acceptable et notre empreinte écologique actuelle.
Aujourd'hui nous savons que nous vivons au-dessus de nos moyens, autrement dit, nous exploitons les ressources naturelles au delà de la capacité de la planète à les produire. L'empreinte écologique est mesurée habituellement par hectares globaux et par habitants, elle est de :
- En Chine : 1,54
- En Allemagne : 4,71
- En France : 5,3
- Au Koweit : 7,75
- Aux E.U. : 9,7
... quand la capacité d'absorption de notre planète se situe autour de 1.8 h/ habitant. Autant dire que dans les conditions actuelles plusieurs planètes sont nécessaires pour maintenir nos modes de vie tels qu'ils sont :
Et si tout le monde vivait comme vous, combien de planète seraient nécessaires ? je vous invite à passer quelques minutes à remplir ce questionnaire pour le savoir : quiz
De part mes activités professionnelles, je me devais aussi de poser la question d'une possible sortie par le haut, c'est à dire d'un scénario conjuguant : "croissance économique" et "préservation de l'environnement". Il y a bien une sortie de crise possible, mais il faut revoir complètement l'organisation de notre société, revoir nos modes de vie, "l'écologie doit maintenant apprendre à vivre avec l'économie".
S'agissant de la possibilité d'instaurer une "carte écologique individuelle" pour évaluer notre consommation et nous avertir d'une consommation supérieure à l'acceptable, cette idée reste difficile à mettre concrètement. En effet, la chaine globale du cycle de vie des produits est spécifique d'un produit à un autre et l'idée de s'en prendre d'abord au citoyen pollueur lorsque des leviers d'actions non actionnés sont prioritaires en terme d'impact et d'efficacité est pour le moins démagogique.
Quant à la volonté politique exprimée au travers du "Grenelle de l'Environnement", je ne partage pas vraiment la position de Serge Orru, président de WWF. NON, le "Grenelle de l'Environnement" ne présage pas d'un rapport de force inversé en faveur des citoyens comme cela a pu être le cas en Mai 68, mais simplement d'une volonté politique, et c'est déjà louable, de réunir l'ensemble des parties prenantes pour l'élaboration d'un plan d'actions partagés.
Pour finir, je vous invite également à une promenade sur les bords de Seine du côté de la Tour Efeil, pour suivre l'exposition "Alive" retrospective de Yann Arthus Bertrand sur les espèces en voie de disparition : vous y découvrirez aussi bien les splendeurs animales de la nature que les menaces qui pèsent sur leurs survies si nous ne décidons pas d'un changement de nos comportements.